Les fidèles de l’islam célèbrent l’Aïd-el-Kébir ce samedi 09 juillet 2022. Au Togo, la communauté musulmane n’est pas en marge de cette célébration phare. Entre voyage à la Mecque, achat de moutons et confection de nouvelles tenues, Le clik s’est intéressé à comment la Tabaski se prépare chez nous, malgré la vie chère.
La vie chère semble prendre le dessus. Mais c’est une situation qui n’empêche pas les fidèles du prophète Mohamed de célébrer la fête du mouton. Si tout semble calme dans la ville de Lomé, un tour dans les maisons et dans les ateliers de couture donne une idée sur les préparatifs de cette fête.
Nous sommes à Agoè-Logopé, quartier situé au Nord-ouest de Lomé. Il sonne 12h. Ce mercredi, pas de pause pour Fazazi, jeune tailleur et fidèle musulman. Assis entre ses machines de couture et de broderie, il finalise les tenues de certains de clients, particulièrement des musulmans : « Je suis en train de coudre des bazins. Les femmes ont commandé des robes et des jupes. Je fais tout pour finir au plus tard le jeudi, parce que je dois voyager ».
On fête mieux à Sokodé
« J’ai déjà acheté un bœuf, mais c’est au village. Donc, je me prépare pour aller à Sokodé pour fêter en famille », affirme Fazazi. Une préférence qui se justifie. « Les musulmans sont nombreux à Sokodé et quand la fête arrive, nous le ressentons véritablement. Alors qu’à Lomé quand tu croises pas les gens qi vont prier, tu ne sauras pas qu’il y a la fête. Là, également, il y a les parents et tous nos proches », explique-t-il. Comme Fazi, plusieurs musulmans préfèrent se rendre à Sokodé, dans la Région Centrale.
Ce jeudi matin à 8h, Issifou et sa famille voyagent. Sacs au dos, des ‘’bafana’’ dans les mains, ses enfants et petits frères, 5 au total, vont chercher un bus. Direction, Sokodé. Lieu par excellence de la célébration de la Tabaski, à en croire certains musulmans. « Nous nous rendons à Sokodé. C’est parti pour une semaine au moins », indique Issifou, menuisier de profession. Il s’y rend avec sa moto. Sa femme a, quant à elle, quitté au petit matin. « Ma famille se trouve à Sokodé. J’y vais parce que l’ambiance est réellement festive », explique-t-il. Il y a réservé un bœuf, confie-t-il.
Prix en hausse
Les prix des bœufs et béliers ont augmenté. Certaines races améliorées exposés aux marché des moutons, au marché de Dogbeavou (dit Gbossimé), coûtent entre 500 000 et 800 000 F CFA. Les clients peinent à venir et l’ambiance au marché n’avantage pas les commerçants. Quoi qu’il en soit, les musulmans trouvent toujours un moyen de faire le sacrifice comme défini dans le Coran. « Dieu qui a instauré la Tabaski, nous donnera certainement les moyens pour une belle fête », déclare Issifou.
Elisée Rassan
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