La sexualité fait partie intégrante de la vie d’un Homme. En aucune façon, on ne peut l’exclure. Néanmoins, on peut la rendre responsable. C’est le sujet autour duquel MenEngage Togo (MET) et d’autres organisations ont discuté, samedi le 19 février 2022 à Adidogomé.
Troisième jour d’activités organisées par MenEngage Togo, moment choisi par l’organisation pour échanger sur les thèmes « sexualité responsable » et « les stratégies pour réduire les grossesses en milieu scolaire ».
Dans une ambiance fraternelle, les panélistes venus des quatre coins de la capitale ont renforcé leurs capacités et connaissances grâce aux conversations. Hervé Ouagbeni, responsable programme adolescents et jeunes à l’ATBEF, voit la sexualité responsable comme « un thème qui donne aux jeunes les moyens de sécuriser leur avenir, d’éviter les grossesses précoces, les Infections sexuellement transmissibles (IST), les abandons ou échecs scolaires ».
« La sexualité est différente des rapports sexuels »
C’est savoir vivre sa vie d’homme ou de femme de façon responsable. « La sexualité est différente des rapports sexuels. Elle demande par exemple de respecter les droits et les devoirs des autres, elle bannit le harcellement, le forcing, le viol, les méthodes sexuelles dangereuses, le chantage. Elle préconise d’avoir un.e seul.e partenaire, faire des choix éclairés et raisonnables », a expliqué Hervé.
Pour ce dernier, « il faut inculquer aux jeunes la notion de sexualité responsable avant qu’ils ne commencent les relations amoureuses et sexuelles ou avant qu’ils se marient. Il n’est d’aucun intérêt d’avoir peur de discuter du sujet avec les enfants, nos frères et sœurs parce que la sexualité commence depuis la naissance jusqu’à la mort de chaque individu ».
Causes
Elsa M’béna Ba est une féministe, conseillère en matière de Violences basées sur le genre (VBG) et en Santé sexuelle et reproductive (SSR) à Plan International Togo. Elle a conduit les débats autour du second thème. Au rang des principales causes des grossesses précoces, elle a énuméré l’activité sexuelle intense des jeunes, le manque criard d’éducation sexuelle, les violences sexuelles répétées dans le milieu, les influences extérieures (amis, entourage, réseaux sociaux, cinéma, etc.).
Stratégies
En matière de stratégies à adopter, il en a été évoqué trois (03) grandes : l’éducation en la matière, l’application des lois et la transformation des normes et croyances. En réalité, dit-elle, « des pairs éducateurs et des animateurs formés doivent aborder ces thématiques de santé sexuelle et reproductive avec leurs camarades, les enseignants doivent encadrer de façon adéquate les élèves en étant attentifs à leur situation. A côté de cela, les parents ont la responsabilité de commencer très tôt la psychologie sexuelle avec leur enfant sans oublier que les leaders religieux doivent aussi contribuer à la lutte pour un mieux-être ».
Grâce à tout ce qui a été dit, il sera mis en place un document stratégique de référence pour lutter contre les grossesses précoces en milieu scolaire et promouvoir une santé sexuelle et reproductive saine et bénéfique.
