Après plus de deux mois de relation tendue entre la France et l’Alger, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a rencontré mercredi 8 décembre le président algérien Abdelmadjid Tebboune à Alger, il a appelé à une « relation apaisée » entre la France et l’Algérie.
« Nous souhaitons que le dialogue que nous relançons aujourd’hui puisse conduire à une reprise des échanges politiques entre nos deux gouvernements en 2022, au-delà des blessures du passé que nous devons regarder en face au regard des malentendus qu’il nous revient de dépasser », a déclaré Jean-Yves Le Drian à la presse après la rencontre avec le chef d’État algérien.
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Le chef de la diplomatie française a aussi affirmé que l’Algérie était « un partenaire essentiel pour la France sur le plan bilatéral et régional ».
La France et l’Algérie font face ensemble à des défis majeurs dans un environnement régional et international incertain. Nous devons être en mesure de proposer des réponses opérationnelles aux défis que représentent le terrorisme dans la région sahélienne, mais aussi l’émigration clandestine ainsi qu’aux enjeux de développement économique. Sur tous ces sujets et parce que nos intérêts sont communs, notre concertation est primordiale et c’était le sens de ma présence aujourd’hui à Alger.
Le déplacement avait été tenu secret jusqu’au dernier moment. Le président français avait déclenché la colère d’Alger après des propos rapportés, le 02 octobre, par le journal français Le Monde accusant le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ».
D’après Le Monde, le président français avait également affirmé que « la construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder. Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question (…) », un des passages qui ont le plus heurté l’opinion algérienne.
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