L’animateur camerounais Yves de Mbella fait face à une vague de critiques et de sanctions, après avoir invité, sur le plateau de la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), un ex-détenu qui a témoigné de son ancienne vie de violeur et a même simulé une scène de viol pendant l’émission.
La scène suscite une vague d’indignation. Des acteurs culturels, des organisations de défenses des droits des femmes et internautes s’enflamment. Il est reproché à Yves de Mbella la reconstitution d’un acte de viol en direct et à une heure de grande écoute.
La Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) suspend l’animateur de toutes les antennes des chaines de télévisions et de radios en Côte d’Ivoire, pour une durée de 30 jours, précise RTI.
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Les excuses de Yves Mbella ne le mettront pas à l’abri des sanctions. Le Comité d’organisation de Miss Côte d’Ivoire (Comici) a décidé de se priver de ses services, selon des médias ivoiriens. Animateur de l’édition 2021 du concours de beauté, il ne sera donc pas à la finale prévue pour le 04 septembre.
La NCI également suspend l’animateur et réagit sur sa page Facebook.
La NCI tient à présenter ses excuses à tous pour le choc provoqué par une des séquences de l’émission ‘’La télé d’ici vacances’’, diffusée sur son antenne et particulièrement aux personnes victimes de viol qui ont vu leurs blessures se rouvrir du fait de cette séquence.
« J’ai Fauté »
L’animateur Yves de Mbella a présenté des excuses sur sa page Facebook.
Je suis sincèrement désolé d’avoir choqué en voulant sensibiliser. J’ai fauté ! (…) Je demande pardon à toutes les victimes de viol pour lesquelles j’ai toujours été compatissant, heurtées par certains des propos tenus hier soir. Je demande pardon à toutes les femmes qui ont été choquées par cette séquence. Aucun mot ne suffira alors je vous demande encore juste pardon.
« Le viol n’est pas un sujet divertissant »
Malgré ces explications, l’écrivaine et militante féministe ivoirienne Emilie Tapé remet en cause le bien-fondé de cet épisode de ‘’La Télé d’Ici Vacances’’.
On est dans une émission de divertissement. Or, le viol n’est pas un sujet divertissant. (…) En aucun un cas, elle n’aurait dû traiter d’une thématique aussi grave et sensible que le viol avec la même dynamique.
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