Chrétiens ou musulmans, nous avons un héritage commun, notre pays. Sa prospérité et son développement n’ont véritablement de sens que lorsque tout le monde s’y retrouve. C’est bien là, le défi auquel nous devons faire face : vivre ensemble sans causer préjudice à son prochain, au nom de la religion. Aussi simple qu’il paraît, ce 13 mai vient nous rappeler l’importance du vivre ensemble. Ce même jour, les chrétiens célèbrent l’Ascension et les musulmans le Ramadan. Pouvons-nous nous retrouver autour d’une même table pour un temps de communion ? Ç’aurait été l’idéal. Mais là encore, la consommation ou non de l’alcool, la polygamie ou la monogamie, le port du voile ou non, et d’autres sujets qui divisent pourraient s’inviter. Et quand Jean pense mieux connaitre Dieu qu’Arafat et que Naïma croit être plus proche d’Allah qu’Esther, la cohésion sociale demeure fissurée. Ainsi, nous faisons adieu à la paix. S’aimer malgré nos différences nous rend plus fort, développe le vivre ensemble entre différentes religions, condition sine qua non pour le développement d’une nation. Si Allah était différent de Dieu, chacun créerait un monde pour ses fidèles.
Elisée Rassan
◼️ [Billet] Livres ou réseaux sociaux, une jeunesse perdue ?