En français, l’accord du participe passé avec l’auxiliaire « avoir » perturbe beaucoup de personnes. Pourtant, tout est simple. Le participe passé des verbes conjugués avec l’auxiliaire « avoir » s’accorde en genre et en nombre avec le Complément d’objet direct (COD) si et seulement si celui-ci est placé avant le verbe.
S’il n’y a pas de Complément d’objet direct (COD) ou encore si ce complément apparaît après le verbe, le participe passé reste invariable.
Comment reconnaître un Complément d’objet direct ?
La technique la plus simple qui est apprise aux écoliers depuis le bas âge, c’est de poser après le verbe, les questions qui ou quoi ?
Exemple : Les fleurs que j’ai cueillies sont parfumées.
Pour savoir qu’on est en face d’un COD ou non, il faut poser la question « J’ai cueilli quoi ? » La réponse est « les fleurs ». Donc l’accord est obligatoire en fonction de fleurs dont le genre est féminin et le nombre est pluriel, d’où le participe passé accordé (cueillies).
En revanche, on écrira « J’ai aimé sa dernière exposition » parce que le complément (sa dernière exposition) est placé après le verbe (ai) ; donc il n’y a pas d’accord avec le participe passé (aimé).
Autres exemples :
– Elle leur avait parlé du projet.
Elle avait parlé à qui ? Absence de COD, présence de complément d’objet indirect, pas d’accord.
– Sa collègue lui a succédé.
La collègue a succédé à qui ? Absence de COD, présence de COI, pas d’accord.
– Les femmes que j’ai vues. J’ai vu qui ? Les femmes. Donc il y a accord (féminin pluriel).
– Les chaussures que j’ai portées sont chères.
J’ai porté quoi ? Les chaussures. Donc l’accord (féminin pluriel) est logique.
