La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe dont les débris sont toujours répercussifs pour l’ex-préfet de Yoto très pimpant avec des doigts fringants et sa compagne consentante. Dans une atmosphère plombée par la covid-19, Alibo Yawo avait décidé de mettre de côté son manteau de responsable politique pour enfiler celui d’un acteur de film pour adultes.
En fin d’année 2020, une vidéo d’une minute et quelques secondes a suffi à attirer les projecteurs sur Alibo Yawo. Dans celle-ci, on aperçoit le dorénavant ancien préfet de Yoto (80 km de Lomé) en plein ébat filmé avec sa conjointe, sur fond de consentement étrange et d’excitation juvénile.
Un jeu d’acteurs digne d’un Oscar
« Ta main cache la caméra », répétait la dame pendant que le conjoint utilisait magiquement ses doigts pour la combler. L’opinion publique, très friande de ces histoires insolites, avait cherché le pourquoi du comment. Mais en vain. La seule certitude, jadis, est que le préfet n’utilisait pas ses doigts pour servir la nation. Ce qui n’est pas un problème si les deux adultes n’avaient pas révélé au monde entier leurs qualités de cameramen.
Retraite anticipée
Quelques jours après cet épisode irritant, réchauffé par les médias avec le plus grand soin, le préfet aux doigts mouillés a été sauté de son poste par le gouvernement, mécontent de ce talent caché. Ce n’était presque pas une surprise puisque la majorité des Togolais avaient réclamé la tête du préfet qui selon toute vraisemblance, avait brusquement tordu le cou à la décence, aux valeurs morales et sapé la réputation de l’autorité nationale.
Les réseaux sociaux et leur revers de la médaille
Sans l’ombre d’un doute, le préfet et sa femme ne sont pas les précurseurs du rapport sexuel fantasque. Tout de même, ils sont les premiers hommes politiques togolais à l’avoir filmé et publié. Hélas, ils ont fait l’expérience amer de la lame tranchante des réseaux sociaux. Cet état de choses devrait aiguillonner d’autres jeunes et citoyens notoires à plus de retenue et de sagesse dans l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Faute de quoi, les conséquences les corrigeront mieux que les conseils. N’est-ce pas Alibo Yawo ?